- STÜLPNAGEL (K. H. von)
- STÜLPNAGEL (K. H. von)STÜLPNAGEL KARL HEINRICH VON (1886-1944)Cousin d’Otto von Stülpnagel, Karl Heinrich von Stülpnagel fait une carrière militaire obscure jusqu’en 1938 où il est promu quartier-maître général et devient l’adjoint du général Halder à l’état-major de l’armée allemande. À ce poste, il commence à nourrir des sentiments antinazis. Pendant la campagne de France, il commande le 2e corps d’armée, puis est nommé président de la Commission d’armistice franco-allemande à Wiesbaden. En 1941, contre l’U.R.S.S., il commande une armée et se bat jusqu’en novembre 1942. Il remplace alors son cousin Otto au commandement des troupes d’occupation allemandes en France. Dans le courant de 1943, il entre dans la conjuration organisée par les militaires contre Hitler. Lors de l’attentat du 20 juillet 1944, son rôle à Paris est déterminant. Croyant à la mort de Hitler et au succès du putsch, il fait arrêter tout l’état-major SS dans la capitale française, dont le général SS Karl Oberg, et fait mettre sous les verrous plus de 1 200 SS et tous les chefs de la Gestapo. Mais Hitler n’est pas mort. Le 21 juillet, Stülpnagel reçoit l’ordre de se rendre à Berlin pour s’y expliquer sur son attitude. Ce rappel équivaut à un arrêt de mort. Il part en voiture avec un chauffeur et un garde du corps. Arrivé à Verdun, il donne l’ordre de quitter la route principale qui le mènerait à Metz et de s’engager sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale où il a combattu comme capitaine. Lors d’un arrêt, s’étant écarté de ses compagnons, il se tire une balle dans la tête et tombe dans un canal. Repêché, transporté dans un hôpital à Verdun, il est sauvé, mais sa cécité est définitive. Malgré son état, il est emmené à Berlin, jugé le 29 août, condamné à mort et pendu le 30 dans la cour de la prison de Plötzensee, près de Berlin.
Encyclopédie Universelle. 2012.